SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'HISTOIRE ET DU PATRIMOINE DE LA GENDARMERIE | SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉE DE LA GENDARMERIE

Les armoiries de la Gendarmerie nationale

Les armoiries de la Gendarmerie nationale constituent une création originale et sont exclusivement utilisées à des fins de relations publiques sur les différents supports de communication. Mettant en valeur sa filiation et son héritage, elles permettent de retracer l’histoire de l’institution à travers ses missions régaliennes et les grandes heures de son passé. Elles sont dues aux talents artistiques du C.E BUCQUOY et de M HILPERT et ont été rendues publiques à l’occasion de la parution du grand livre d’or historique de la gendarmerie en 1939. Ces armoiries ont été homologués par le Service historique de la Marine nationale, par la note 711 EMM/CAB le 8 octobre 1974, sur demande de la gendarmerie maritime.

Description héraldique

 » Parti de gueules et d’azur à la balance de sable, brochant sur la partition et chargée d’une masse d’or en bande et d’un bâton de maréchal d’azur semé de lis d’or, en barre, passés en sautoir, à la grenade d’argent enflammée du même brochant sur le tout, le pied de la balance accosté en pointe à dextre d’une molette d’éperon d’argent et à senestre d’une ancre du même. Etoile de la Légion d’honneur suspendue à la pointe de l’écu.
Soutien, glaive de la loi passée en pal derrière l’écu, deux branches l’une de chêne, l’autre de laurier, les extrémités en sautoir entourant l’écu.
Devise : pour la Patrie, l’Honneur et le Droit « 
(Description extraite du grand livre d’or historique de la gendarmerie.)

Explication du symbolisme

Les couleurs azur et écarlate, elles évoquent les anciennes nuances des uniformes de la maréchaussée. Elles sont aussi des couleurs très présentes dans l’histoire de France par la chape de Martin et l’oriflamme de Denis. On retrouve encore ces nuances sur les uniformes actuels, bien que l’écarlate ne figurent plus que sur les retroussis.

Le glaive, arme du combat, il est l’instrument de l’action, de la décision sur le terrain des combats. Il illustre le statut militaire de l’institution.

La balance, elle évoque la justice et le rôle joué par la gendarmerie dans sa mission judiciaire et pour l’exécution des lois.

Le bâton de commandement fleurdelisé, il illustre le service de la maréchaussée, formation qui sous l’Ancien Régime exerçait ses activités sous les ordres des plus hauts dignitaires militaires du royaume.

La masse d’arme, elle vient ici rappeler que la gendarmerie exerce au nom du pouvoir légal, l’exercice de la contrainte légitime.

La grenade d’argent, cet attribut est le signe distinctif des unités d’élite. Elle figure dans le patrimoine symbolique de l’institution depuis 1791.

La molette d’éperon, elle évoque le souvenir des unités de la maréchaussée et de la gendarmerie dont le service quotidien s’est longtemps effectué à cheval en métropole et dans l’empire.

L’ancre de marine, elle marque l’existence de la gendarmerie maritime, héritière de la gendarmerie des ports et arsenaux. L’ancre illustre aussi la vocation de la gendarmerie à être présente dans tous les territoires de la République, en métropole et par-delà les océans.

La croix de chevalier de la légion d’honneur, cet ordre national fut décerné en 1930 à titre collectif en récompense pour les services rendus à la patrie et les sacrifices consentis.

Les rameaux de chêne et de laurier,ils mettent en exergue les valeurs et vertus civiques et militaires de l’institution. Le tout est entouré d’une banderole qui supporte une devise toute de sacrifice :  » Pour la Patrie, l’Honneur et le Droit « .

Les armoiries de la Garde républicaine

Les armoiries de la Garde républicaine ont été dessinées en 1981 par M Vougny sur l’initiative de M Rosière à l’occasion de la parution d’un ouvrage sur l’histoire de cette formation. Elles résument si bien les origines et le passé de cette unité qu’elles ont été choisies pour figurer sur le fanion de l’escorte motocycliste présidentielle.

Description héraldique

Ecartelé au 1 d’azur à une grue d’or tenant dans sa patte une vigilance d’argent accosté d’une étoile à dextre et de trois fleurs de lis d’or à senestre; au 2 de gueules à l’aigle impériale couronnée d’or empiétant un foudre du même, au 3 de gueules au faisceau de licteur d’or supportant un bonnet phrygien de gueules, le faisceau accosté de deux branches de laurier d’or; au 4 d’azur à une bombe d’or enflammée du même. Sur le tout écusson aux armes de Paris
L’ensemble est entouré de deux rameaux de chênes et de lauriers. Les armes sont placées sur un sautoir de d’épée et de clef, le tout d’argent. en pointe figure la croix de chevalier de la légion d’honneur et la composition est surmonté d’une couronne murale de quatre tours.

Explication du symbolisme

Le bleu et le rouge, ces couleurs sont celles de la ville de Paris, municipalité à laquelle la garde a toujours été attachée.

Premier quartier: la grue d’or, cet animal est représenté avec sa vigilance. En fait la grue repose sur une seule patte et tient dans l’autre une pierre dénommée vigilance. Si l’animal relâche son attention et s’endort, la patte retombe sous le poids et cela nécessite donc une attention de chaque instant. L’oiseau est adextré d’une étoile, elle évoque l’ordre de l’étoile créé par Jean II le Bon dont le chevalier du guet fut longtemps le seul bénéficiaire. Ces symboles évoquent le guet royal qui exerçait en permanence la fonction de surveillance et de protection. La Garde républicaine, de par sa filiation, est l’héritière de ces missions. Les trois fleurs de lis ne sont présentes que pour illustrer la continuité historique avec les autres quartiers.

Second quartier: l’Empire. L’aigle impériale évoque tout autant la garde municipale de Paris que la gendarmerie impériale, devancières directes de la Garde républicaine.

Troisième quartier, la République. Présente aussi sous les différentes républiques, la Garde républicaine a assuré en permanence ses missions au profit des gouvernements légitimes. Ces régimes sont ici évoqués avec les attributs traditionnels, faisceau de licteur, bonnet phrygien et couronne civique.

Quatrième quartier, la gendarmerie. Sur le fond bleu figure la grenade d’or attribuée à la Garde républicaine. En effet, la garde fait partie intégrante de la gendarmerie depuis 1849.

La couronne murale. Cette couronne évoque le lien avec la ville de Paris. Cette municipalité dite de première catégorie devrait figurer avec 5 tours. Il n’y en a que 4 sur la couronne et il n’a pas été trouvé de justification pour cette erreur. Les rameaux de chêne et d’olivier. Ils illustrent les valeurs militaires et les vertus civiques, le service au profit de la collectivité. A la pointe de ces rameaux figure la croix de chevalier de la Légion d’honneur accordée par décret en date du 9 octobre 1900.

L’épée. Elle rappelle que la Garde républicaine est une unité militaire, que ses personnels ont combattu sur de nombreux théâtres d’opérations.

La clef. Elle évoque la confiance accordée par la ville qui confie sa sécurité à la Garde républicaine.

La couronne civique: ces rameaux de chêne et d’olivier illustrent les valeurs militaires, les vertus civiques et la grandeur du service de la collectivité.

La Légion d’honneur : à la pointe de la couronne figure la croix de chevalier de la Légion d’honneur remise en 1928.

Sur le tout du champ est cousu l’écusson aux armes de la ville de Paris. Il rappelle que l’histoire de la Garde, évoquée au travers des quartiers, est très intimement lié à la ville de Paris.