SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'HISTOIRE ET DU PATRIMOINE DE LA GENDARMERIE | SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉE DE LA GENDARMERIE

Le lieutenant-colonel Vessières (1896-1945)

Né le 17 février 1896 à Lagupie (Lot-et-Garonne), André Vessières, tout d’abord ajourné pour « faiblesse » en 1915, est finalement déclaré bon pour le service armé et incorporé comme appelé de deuxième classe au 7e régiment d’infanterie coloniale (RIC) le 11 octobre 1916. Quatre mois plus tard, il rejoint le 42e RIC. Il retourne au 7e RIC le 3 août suivant et y obtient successivement les galons de 1re classe le 10 mai 1918, de caporal le 1er août 1918 et de sergent 1er mars 1919. Passé le 23 avril 1919 au 201e régiment d’infanterie (RI), il retrouve à nouveau le 7e RIC le 24 juin 1919. Au début d’octobre, il se rengage pour trois ans. Il rejoint le régiment indigène du Tchad le 22 juin 1920. Rengagé pour cinq années supplémentaires le 3 octobre 1922, il retrouve le 7e RIC le 10 février 1922. Quatre mois plus tard, André Vessières épouse Elisa Loustalot. De cette union, naissent deux garçons et deux filles. Le 3 novembre suivant, il entre à l’École de Saint-Maixent. Sorti le 1er octobre 1923 avec les galons de sous-lieutenant, il est affecté au 14e RI où il devient lieutenant le 1er octobre 1925.

Admis à l’École d’officier de gendarmerie à Versailles, il est promu lieutenant de gendarmerie le 25 septembre 1927 et affecté à la 13e légion. Capitaine le 25 juin 1933, il sert dans la 12e légion à compter du 25 septembre 1937. Nommé à la prévôté de la 62e division d’infanterie le 14 septembre 1939, Vessières est fait prisonnier de guerre le 23 juin 1940. Libéré le 22 août 1940, il rejoint la 18e légion de gendarmerie à partir du 19 septembre 1940. Passé à la 12e légion le 6 octobre 1941, il est promu chef d’escadron le 25 mars 1943 et placé à la tête de la compagnie de gendarmerie du Lot. Il est par la suite affecté en cette qualité à la 17e légion le 10 mai 1943. Dénoncé comme résistant, André Vessières est arrêté par la Gestapo, déporté en Allemagne le 20 mai 1944, il est interné à Dachau. Transféré à Neckarelz, puis au bagne de Vaihingen, il y contracte le typhus.

Libéré par les troupes américaines, son état de santé ne lui permet pas de supporter les fatigues du voyage de retour. André Vessières décède à l’hôpital de Spire, en Allemagne, le 10 avril 1945, au cours de son rapatriement. Il est nommé lieutenant-colonel à titre posthume.