SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'HISTOIRE ET DU PATRIMOINE DE LA GENDARMERIE | SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉE DE LA GENDARMERIE

Avec l’aimable autorisation des Cahiers de la sécurité et de la justice (revue n° 56) de l’IHEMI.

À l’interprétation essentialiste habituelle de l’histoire de la brigade, fondée sur des caractéristiques innées et permanentes, ce texte substitue une approche soucieuse de ne pas mélanger les diverses déclinaisons de la proximité policière (géographique, sociale, numérique) et d’analyser la dimension sociale comme une construction non linéaire.

Cette approche est la seule qui fasse ressortir :

– Le rôle déterminant des gendarmes républicains de la fin du XIXe siècle pour adapter leur corps, sur le terrain, à l’évolution démocratique – réelle, malgré des limites – de l’État et de la société.

– La spécificité de l’Arme française, à une époque où les autres corps créés à son image en Europe restent fidèles à une conception prétorienne de l’autorité qui les éloigne, socialement et humainement, de leurs administrés.

– Enfin, le caractère innovant du modèle policier de proximité sociale construit empiriquement par les gendarmes de la Belle Époque, dont certaines composantes se retrouvent dans les projets officiels lancés à grand bruit un siècle plus tard (de la police de proximité à la PSQ), sans que les médias, ni même les autorités, gendarmerie comprise, ne soulignent systématiquement cet héritage.

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