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Dossier : Aux origines du GIGN

Selon une légende tenace, le GIGN serait exclusivement le fruit des leçons tirées du désastre de la prise d’otages lors des jeux olympiques de Munich en juin 1972. En réalité, la réflexion menée au sein de la gendarmerie, en vue de la création d’une unité d’intervention spécialisée pour la gestion de ce type de crise, remonte à quelques années auparavant. Un fait divers ayant eu un retentissement national remet effectivement en cause les pratiques de la gendarmerie en matière de maîtrise de forcené et de libération d’otages.

L’incroyable exposition médiatique suscitée par l’affaire de Cestas lui confère véritablement son caractère hors norme. Cet engouement médiatique n’est pourtant pas récent. Par le passé, des affaires de forcené ont déjà suscité une vive émotion dépassant le cadre local. Ainsi, le « fort Chabrol d’Usseau » (Vienne), en 1905, a donné lieu à un tirage de cartes postales et la capture de Jules Bonnot en 1912 a eu les honneurs du cinématographe. Cependant, l’affaire de Cestas a un impact plus important en raison de l’immédiateté de la transmission de l’information par la radio et surtout la télévision.

Cette affaire de Cestas représente incontestablement une étape fondamentale dans le processus de réflexion qui a mené à la création du GIGN, même si d’autres événements ont favorisé la création de cette unité d’élite. Cette première prise d’otage médiatisée par la télévision a clairement démontré la carence de la gendarmerie en matière de gestion de ce type de crise. Le drame, engendré par l’assaut mené avec un personnel insuffisamment formé, a provoqué une véritable onde de choc amplifiée par les médias au niveau national. La gravité de l’affaire a été telle que son écho s’est répercuté au plus niveau de l’État. Au sein de la gendarmerie, cette tragédie a convaincu quelques officiers supérieurs de doter l’institution de commandos légers d’intervention précurseurs du GIGN.

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En complément de lecture sur ce sujet, un article de la RHPG n° 6 : GSIGN/GIGN : la réforme de 2007 par Pierre-Yves Cormier