SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'HISTOIRE ET DU PATRIMOINE DE LA GENDARMERIE | SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉE DE LA GENDARMERIE

La Gendarmerie nationale succède, en 1791, à la maréchaussée, organisée, au XIVe siècle, pour maintenir l’ordre dans la troupe et sur ses arrières, empêcher les pillages et rattraper les déserteurs. Après la création d’une noyau d’armée permanent, au milieu du XVe siècle, les délégués des maréchaux, les prévôts (du latin prepositi, préposé), s’installent en province, où ils accomplissent bientôt des tournées régulières pour juger les soldats fautifs en temps de paix.
L’héritière de la maréchaussée conserve dans ses missions la police des gens de guerre. L’ordonnance organique de 1820 rappelle qu’elle doit veiller à la sûreté publique et à l’exécution des lois « dans toute l’étendue du royaume », mais aussi « dans les camps et dans les armées » (article 1er). Les textes de 1854 et de 1903 mentionnent, eux aussi, ce second champ d’intervention. En temps de paix, la gendarmerie encadre la conscription et participe à l’administration des réserves, elle escorte les convois de munitions et surveille les corps de troupe en marche, elle contrôle les militaires en congé ou en déplacement, elle recherche les insoumis, les déserteurs …