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Gendarmerie nationale du Togo

Année de création :

1960

Ministères de rattachement :

Ministère de la Défense et des Anciens combattants

Effectifs :

4 000

Directeur général :

Colonel Yotrofeï MASSINA

Adresse :

BP 366 Lomé Togo

Tél. : 00 (228) 22 22 21 43

Site Web : defense.gouv.tg

Ressources humaines et communication :

Chef d’escadron KOLANI Monoka

Histoire

Protectorat allemand de 1884 à 1914, le Togo passe sous contrôle franco-anglais au début de la Première Guerre mondiale. En février 1915, la garde indigène est créée. Elle devient par la suite la compagnie de milice indigène en 1925. La partie sous contrôle français est d’abord placée sous mandat de la Société des Nations (SDN) confié à la France, puis passe sous tutelle de l’ONU en 1946. Un détachement de gendarmerie coloniale française s’y implante en septembre 1942 dans le cadre de l’Afrique Occidentale Française (AOF). Il se transforme en section par le décret n° 49-1365 du 23 août 1949, puis en groupe par la décision interministérielle du 27 novembre 1951. L’africanisation de la gendarmerie togolaise s’amorce avec le décret n° 57-1284 du 16 décembre 1957 relatif à la création d’un cadre d’outre-mer. Le 27 avril 1960, le Togo acquiert son indépendance. Le 22 août 1961, le décret n° 61-71 crée la Gendarmerie nationale togolaise, tandis que le décret n° 61-72 fonde un corps de police à caractère militaire dénommé « la garde togolaise » à partir de la compagnie de milice indigène. L’arrêté n° 7/PR/CAB du 31 janvier 1963 intègre dans l’armée nationale togolaise la gendarmerie mobile issue de la garde togolaise et la gendarmerie territoriale. Le décret n° 65-146 du 31 août 1965 fusionne de la gendarmerie mobile et la gendarmerie territoriale en « Gendarmerie nationale togolaise ». Celle-ci est réorganisée par le décret n° 95-064 du 13 octobre 1995 et sa circulaire d’application n° 236, puis par le décret n° 2008/010/PR du 25 janvier 2008. Les dispositions générales du décret n° 2016-001/PR en date du 10 janvier 2016 stipulent que la Gendarmerie nationale est une force de sécurité à statut militaire instituée pour veiller à la sûreté publique et pour assurer le maintien de l’ordre et l’exécution des lois. Son action s’exerce sur toute l’étendue du territoire. La Gendarmerie nationale togolaise fait partie intégrante des forces armées togolaises. Elle dispose d’un budget propre, intégré au budget du ministère chargé de la Défense.

Organisation

Force militaire, elle est placée sous l’autorité du Président de la République car le ministère de la Défense et des Anciens Combattants est directement rattaché au Président de la République, depuis le 13 décembre 2007. Elle est mise à disposition du Ministre de la Sécurité et du garde des Sceaux, ministre de la Justice dans le cadre des missions qui les concernent.

Organisation centrale

La direction de la Gendarmerie nationale du Togo est composée des directions centrales et services suivants :

• l’inspection générale de la gendarmerie ;

• la direction des opérations et de l’emploi ;

• la direction du personnel et de la formation ;

• la direction de l’administration, des finances et du soutien.

Nommé par décret pris en conseil des ministres, le Directeur général de la Gendarmerie nationale relève directement du ministre chargé de la Défense. Il est placé sous l’autorité du chef d’état-major des forces Armées Togolaises pour les missions militaires de la gendarmerie.

Le directeur de la gendarmerie peut être un officier général ou supérieur, un magistrat ou un haut fonctionnaire. Le directeur de la gendarmerie est secondé par un directeur général adjoint, qui est un officier général ou supérieur de la gendarmerie. Les attributions du directeur général sont fixées par décret, en conseil des ministres.

Organisation territoriale

• 2 régions de gendarmerie ayant le même ressort territorial que les régions militaires et les régions de police :

- la 1re région de gendarmerie couvre le secteur de la région maritime et celui de la région des Plateaux.

- la 2e région de gendarmerie couvre les secteurs de la région centrale, de celle de Kara et de celle des Savanes ;

• 2 groupements de gendarmerie mobile attachés à chaque région ;

• 2 escadrons blindés de la gendarmerie ;

• 2 groupes régionaux de sécurité et d’intervention attachés à chaque région ;

• 2 centres régionaux de soutien de la gendarmerie attachés à chaque région ;

• 2 sections de recherche attachées à chaque région ;

• 5 groupements de gendarmerie territoriale (un par secteur). chaque groupement se compose :

- des compagnies,

- de PSIG,

- des brigades territoriales,

- de brigades spécialisées (brigades de recherche et brigade antigang).

Formations spécialisées

• La Garde républicaine. Elle a pour mission de garder les palais nationaux, édifices publics, organes institutionnels de l’État, d’assurer la protection des hautes autorités de l’État, d’assurer les services d’honneurs et d’escorte du président, du Premier ministre et des hôtes de marque. Elle est placée sous l’autorité directe du directeur général de la gendarmerie.

• Le groupement de sécurité et d’intervention de la Gendarmerie nationale (GSIGN).

• Le groupement de gendarmerie maritime.

• Le groupement de gendarmerie des transports aériens.

• Le service central de recherches et d’investigations criminelles.

• Le groupement de gendarmerie prévôtale.

• L’établissement central d’administration et de soutien de la Gendarmerie nationale.

Missions

La Gendarmerie nationale veille à la sûreté publique et assure le maintien de l’ordre et l’exécution des lois, son action s’exerçant sur toute l’étendue du territoire.

La gendarmerie assure essentiellement les missions de police administrative, de police judiciaire et de police militaire.

Elle participe également au fonctionnement des administrations et services publics, peut intervenir à l’occasion de son service ordinaire mais aussi en service extraordinaire, principalement par voie de réquisition.

Elle participe aussi aux missions de renfort extérieur, sous l’égide des organisations internationales ou régionales (ONU, CEDEAO, …), tant pour des renforts individuels qu’en unités constituées, telles que les FPU ou pelotons de sécurité rapprochée (Darfour, Côte d’ivoire, Mali, etc.).

Personnel

Au 1er mars 2013, la gendarmerie togolaise compte 3 627 personnels répartis comme suit :

• 122 officiers ;

• 2 226 sous-officiers ;

• 1 279 élèves gendarmes et gendarmes adjoints.

Les personnels de la gendarmerie ont tous un statut militaire. En 2016, l’effectif s’élève à 4 000 hommes et femmes.

Organismes de formation

Le commandement des écoles de la Gendarmerie nationale est chargé de la formation initiale et continue ainsi que de la doctrine d’exécution des services de la gendarmerie. Le recrutement s’effectue par voie de concours, en fonction des effectifs budgétaires accordés annuellement par le ministère de la Défense. La formation est différenciée selon les corps :

• les officiers sont formés dans diverses écoles de formation initiale en France, ou dans les écoles à vocation régionale d’Afrique ou au sein de l’école de formation des officiers des forces armées togolaises à Pya ;

• les sous-officiers sont tous formés au sein de l’École nationale de gendarmerie (ENG) qui assure la formation initiale et continue des personnels. Située dans l’agglomération de Lomé, l’ENG comprend deux sites d’instruction distants de 10 kilomètres l’un de l’autre :

- le site principal à Lomé, disposant d’une capacité d’accueil de 300 personnes, de 3 salles d’instruction, d’un centre de documentation pédagogique et d’une salle informatique,

- un site annexe, situé en périphérie Est de Lomé, à Baguida, susceptible d’accueillir 500 stagiaires et possédant 6 salles d’instruction ainsi qu’une infirmerie.

Structure évolutive, l’ENG s’est adaptée au cours de ces 40 années d’existence afin de tenir compte des évolutions du métier de gendarme et de la société dans laquelle celui-ci est amené à agir. Ponctuellement, l’ENG est également sollicitée pour soutenir le déroulement de certains concours (Officiers, ESSAL), accueillir des séminaires ou prendre en charge certaines formations au profit des unités opérationnelles (initiation à l’informatique, stages de recyclage).

Principaux équipements

• Armement :

- armes collectives : fusils-mitrailleurs,

- armes individuelles : AK47, MAS36, fusil semi-automatique FSA, fusil lance-grenades (FLG),

- armes de poing : PA Beretta, PA MAC50…

• Véhicules : ALTV Acmat et Toyota Hilux pour le maintien de l’ordre et la sécurité publique, motos BMW pour les escortes d’honneur et missions de sécurité routière, véhicules de la gamme commerciale pour les liaisons, un fourgon-pompe pour le MO.

• Moyens nautiques : 2 zodiacs pour les missions de police administrative et judiciaire sur le littoral.

• Moyens spéciaux : la gendarmerie dispose d’un logiciel « biocrim » alimentant un fichier judiciaire et permettant les rapprochements par empreintes digitales, et partagé avec la police togolaise.

Coopération

Une convention signée avec la France prévoit un projet « d’appui à la sécurité intérieure gendarmerie » intégrant la présence d’un officier supérieur de la gendarmerie française et l’apport logistique et de conseil auprès du directeur de la gendarmerie. Ce chef de projet complète l’action du service de sécurité intérieure de l’ambassade de France dans divers domaines de partenariat et d’expertise (sûreté aéroportuaire, lutte contre les trafics, formations mutualisées avec la Police nationale…).