Gendarmerie militaire
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1812 Ministère de rattachement : Ministère de la Défense Effectifs : 2 860 Directeur général : Colonel Tomasz POLUCH Adresse : KOMENDA GŁÓWNA ŻANDARMERII WOJSKOWEJ Tél. : +48 22 6857 100 Courriel : wwmkgzw@wp.mil.pl Site Web : www.zw.wp.mil.pl 
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Histoire
Le 1er juillet 1812, la Gendarmerie militaire est créée au sein de l’armée polonaise dans le Grand-duché de Varsovie par un arrêté de Napoléon. En 1814, les deux États nés à la suite du Congrès de Vienne, le royaume de Pologne et la république de Cracovie (1815-1846), conservent leur gendarmerie. Lors de l’insurrection de novembre 1830, tandis que le tsar supprime la gendarmerie du royaume de Pologne, le Gouvernement national insurrectionnel décide en décembre 1830 de concentrer les gendarmes autour de Varsovie. L’année suivante, un bataillon de carabiniers est mis sur pied avec un recrutement de gendarmes qui s’illustrent aux batailles de Dębe Wielkie en mars 1831, de Krynka, de Rogoźnica et de Brodnica.
Recréée au printemps 1863, la Gendarmerie militaire disparaît à nouveau après l’échec de l’insurrection de janvier 1863-1864. Elle réapparaît en août 1914 aux côtés des légions polonaises fondées par l’armée austro-hongroise. Après le décret des deux empereurs du 5 novembre 1916 et la création du Conseil d’État provisoire, on tente de regrouper les forces armées polonaises dont fait partie la gendarmerie. En juillet 1917, le refus des légions polonaises de prêter serment à l’empereur austro-hongrois conduit à leur liquidation. La majorité de la gendarmerie rejoint alors les forces armées polonaises, tandis que la plus petite partie est rattachée au corps auxiliaire polonais qui dépend des Autrichiens.
Après le 11 novembre 1918, la Gendarmerie militaire conserve sa place dans l’armée polonaise. En 1920, elle participe aux opérations militaires contre l’armée rouge. Après le coup d’État de mai 1926 du maréchal Jozef Pilsudski, ses effectifs augmentent. Le 1er juin 1927, le haut commandement de la gendarmerie est créé. En 1935, la mort du maréchal entraîne une réorganisation du corps. Lors de l’entrée en guerre en septembre 1939, l’ensemble de la gendarmerie se concentre sur le front de l’armée polonaise, délaissant ainsi la zone arrière. Les gendarmes peinent à exécuter leurs missions à cause de l’exode massif de la population civile. Beaucoup sont capturés par les Allemands ou par les Russes qui en massacrent un grand nombre à Kharkov et à Katyn. Après la défaite de 1939, des unités de gendarmerie sont créées partout où l’armée polonaise est reconstituée : en France, en Angleterre et en URSS. Une gendarmerie clandestine est en outre formée dans les territoires polonais occupés.
Après 1945, le basculement de la Pologne dans le bloc communiste, entraîne la disparition de la Gendarmerie militaire en 1949. Ses fonctions sont reprises par le Service militaire de l’intérieur, Wewnetrzna Sluzba Wojskowa (WSW). Recrée officiellement le 18 avril 1990, la Gendarmerie militaire reprend son service à partir du 1er septembre 1990. L’amendement à la loi sur la défense obligatoire de la République de Pologne du 25 octobre 1992 définit ses nouvelles compétences et obligations.
Organisation
La Gendarmerie militaire est sous la tutelle du ministère de la Défense.
Organisation centrale
Le quartier général de la Gendarmerie militaire est organisé en trois divisions fonctionnelles de base et des services :
• la division de « Prévention » composée de 3 départements :
- département prévention,
- département prophylaxie,
- département formation ;
• la division chargée des « Enquêtes criminelles » comportant 5 départements :
- département criminel,
- département investigation,
- département évaluation criminelle et d’analyse,
- département sécurité et fichiers,
- département recherches psychophysiologiques ;
• la division Administration - « Logistique - Élément technologique » comprenant 4 organismes :
- département de soutien,
- département personnel,
- département éducation,
- section presse ;
• les 4 services rattachés directement au Commandant de Gendarmerie militaire :
- service de Coordination,
- service pour la Protection interne de renseignement et d’Informations Classifiées,
- service juridique,
- service de la réglementation.
Organisation territoriale
Depuis le 1er juillet 2011, la gendarmerie militaire comporte :
• le quartier général ;
• 6 zones (MGTU) organisées en subdivisions (MG) ;
• 2 forces spécialisées ;
• un centre de formation ;
• une unité de soutien.
Formations spécialisées
• L’unité spécialisée de la Gendarmerie militaire de Varsovie. La naissance de l’unité de Gendarmerie spécialisée de Varsovie, le 25 janvier 2005, a marqué le début officiel de celle de Minsk Mazowiecki. En raison du service remarquable réalisé, cette unité nouvellement formée fut récompensée par la remise de la bannière de juin. Deux ans plus tard, en août 2007 - Jour national polonais pour l’armée, le MGSU de Minsk Mazowiecki s’est vue remettre le drapeau de la République de la Pologne par le président de la République de la Pologne. La formation de l’unité spécialisée de la Gendarmerie militaire de Minsk Mazowiecki a été l’objet d’un ajustement des forces de gendarmerie pour réaliser au mieux l’exécution des tâches et des devoirs résultant de la transformation des Forces armées polonaises et la mise en place d’un système de réponse de crise face au terrorisme international. La décision de créer cette sorte d’unité fut aussi le résultat du besoin de disposer des sous-unités opérationnelles préparées et formées conformément aux normes internationales et prêtes à exécuter les tâches des missions de paix, de stabilisation et humanitaires réalisées au sein de l’OTAN, l’ONU et l’Union européenne. Le MGSU à Minsk Mazowiecki est entraîné à être engagé dans des opérations au profit des unités de Forces armées polonaises (lutte contre le terrorisme, protection des bâtiments, intervention lors des catastrophes naturelles). Il fournit aussi une assistance de police au profit des forces alliées restant sur le territoire de la république polonaise au sein de l’assistance et le soutien aux pays hôtes. L’unité est entièrement professionnelle. Pendant la formation des spécialistes, celle-ci engage les meilleurs instructeurs de police et des anciens soldats GROM.
Missions
• Lutte contre le terrorisme.
• Lutte contre la criminalité.
• Protection des biens et des personnes.
• Protection des points sensibles.
• Protection des hautes autorités de l’État.
• Maintien de l’ordre public.
• Protection de l’environnement.
• Protection de la population contre les risques biologiques, radiologiques, chimiques.
• Police de la route.
• Contrôle les frontières.
• Participation aux opérations humanitaires en cas de catastrophes.
• Police militaire.
Personnel
Le personnel de la Gendarmerie militaire se compose d’environ 2 860 gendarmes. De plus, elle est autorisée à employer 3 050 soldats de réserve supplémentaires augmentant ainsi son nombre à plus de 5 900 gendarmes. Ainsi renforcée, des bataillons de manœuvre de la Gendarmerie militaire et des compagnies indépendantes de cette même gendarmerie sont formés pour renforcer les zones territoriales de compétence en cas de crise.
Les officiers des services d’investigation doivent être titulaires d’un diplôme en droit tandis que, dans le service de prévention, la formation dispensée est suffisante.
Dans le corps des sous-officiers, le recrutement privilégie les titulaires d’un diplôme en droit.
Selon la décision n° 65 du ministre de la Défense nationale, le commandant de la Gendarmerie militaire est responsable du recrutement de tous les officiers d’active et des officiers de réserve demandant leur admission au sein de la Gendarmerie militaire. Le recrutement des soldats d’active jusqu’au grade d’adjudant relève des commandants de zone. À l’issue de la formation, les officiers sont affectés par le ministre de la Défense nationale, les sous-officiers par le commandant de la Gendarmerie militaire et les soldats par les commandants de zone.
Organismes de formation
La formation est assurée dans les centres de formation de la Gendarmerie militaire.
Principaux équipements
• Armement : Glock 17, MP-5 A3, PM-98 Glauberyt, PM-84 Glauberyt, fusil d’assaut modèle 96 Mini-Beryl, mitrailleuse PK 7, 62 mm, fusil de précision TRG 21/22, fusil à pompe Mossberg 500.
• Véhicules : Ford Transit, Land Rover Defender, Opel Vivaro, Skoda Octavia II et motos (Yamaha FZ6).
Coopération
Depuis le 8 mars 2007, la Gendarmerie militaire est un partenaire de la Force de gendarmerie européenne (FGE). Elle participe à des opérations extérieures :
• sous le mandat de l’OTAN (IASF et NTM-A en Afghanistan, KFOR au Kosovo, IRAQI Freedom en Irak, IFOR et SFOR en Bosnie-Herzégovine, Tempête du désert durant la guerre du Golfe) ;
• sous mandat de l’Union européenne (EUFOR en Bosnie-Herzégovine, EUFOR au Tchad/République Centrafricaine, EUMM en Géorgie, EUFOR au Congo) ;
• sous mandat de l’ONU (UNIIMOG en Irak et en Iran, UNTAG en Namibie, MINURSO dans l’Ouest saharien, UNPROFOR en Ex-Yougoslavie, UNIFIL au Liban, UNDOF en Syrie, MINURCAT au Tchad/République Centrafricaine).
© Les iconographies ont été fournies par les gendarmeries concernées