Annuaire des gendarmeries du monde

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Gendarmerie royale marocaine

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GENDARMERIE-ROYALE-MAROCAINE.pngAnnée de création :

1957

Autorité de rattachement :

Administration de la Défense nationale

Effectifs :

33 000

Directeur général :

Général de corps d’armée
Housni BENSLIMANE

Adresse :

État-major de la gendarmerie royale
avenue Ibn Sina, quartier Agdal,
10 000 Rabat - MAROC

Tél. : 00.212.537.27.99.60

Fax : 00 212.537.68.08.24

Chargé de la coopération :

Général de brigade Mohammed BOUSSEBAA

Tél. : 00.212.537.27.99.60

Courriel : screc@menara.ma

Site Web : www.gendarmerie-royale.com.sitew.com/

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Histoire

Avant l’indépendance, la gendarmerie française est représentée au sein des colonnes expéditionnaires envoyées au Maroc occidental en 1907. Durant le protectorat français (1912-1956), la force publique, devenue une légion de gendarmerie à partir de janvier 1928, étend son réseau de brigades à travers le royaume. Au moment de l’indépendance, fortes de 1 500 personnels, les forces de la gendarmerie française du Maroc se composent d’un état-major commandé par un général, d’une légion avec 5 compagnies, 15 sections et 103 brigades, et de la 12e légion de gendarmerie mobile avec 9 escadrons. Créée par le décret-loi (Dahir) du 29 avril 1957, la Gendarmerie royale marocaine (GRM) prend la relève de la gendarmerie française qui lui offre son assistance jusqu’en 1960, date de dissolution définitive du cadre d’assistance technique gendarmerie, de la gendarmerie mobile et du détachement de gendarmerie prévôtale au Maroc. Le Dahir du 14 janvier 1958 fixe les principes d’action de son service. Entre 1991 et 2000, les effectifs de la Gendarmerie royale marocaine passent de 12 000 personnels, dont 240 officiers, à 20 000 personnels dont 700 officiers. Le 20 octobre 1999, elle intègre la FIEP.

Organisation

Organisation centrale

Le Commandant de la GRM dispose d’un état-major constitué des organes de commandement et de contrôle, de gestion, d’appui technique et de soutien logistique pour toutes les composantes de l’institution, à savoir :

la gendarmerie territoriale ;

la gendarmerie mobile ;

la gendarmerie aérienne ;

la gendarmerie maritime ;

la gendarmerie prévôtale ;

les formations spécialisées.

Organisation territoriale

La gendarmerie territoriale (GT)

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La GT est l’élément majeur de la GRM dont elle assure la quasi-totalité des missions qui lui sont confiées par la loi. C’est elle qui couvre le territoire et qui est en contact étroit et permanent avec les citoyens. La GT est répartie sur l’ensemble du Maroc. Elle se décline en 3 niveaux hiérarchiques adaptés au découpage administratif du Royaume : régions, compagnies, brigades. Les brigades territoriales (BT), véritables chevilles ouvrières de la GRM, sont implantées suivant un maillage territorial assurant un service de proximité au profit des citoyens.

L’organisation territoriale se répartit de la manière suivante :

28 régions de gendarmerie territoriale (pas d’échelon groupement) ;

89 compagnies de gendarmerie territoriale ;

476 brigades de gendarmerie territoriale.

La gendarmerie mobile (G.Mob)

La G.Mob est une subdivision de la GRM qui participe au maintien de l’ordre public et qui peut, en cas de nécessité, apporter un renfort momentané aux unités territoriales. Elle est organisée en groupements de gendarmerie mobile (GGM) et groupes d’escadrons mobiles (GEM).

La gendarmerie aérienne (GA)

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La GA est constituée de groupements dotés d’hélicoptères et d’avions légers à même de remplir des missions diversifiées nécessitant l’intervention d’aéronefs pour le transport, le soutien, la reconnaissance, le sauvetage et autres.

La GA est notamment constituée d’un groupement aéronaval et deux groupements aériens.

Les principales missions assurées par cette unité sont :

la participation à la surveillance (côtes, zones de pêche maritime…) ;

la participation à la lutte contre les fléaux naturels ;

le sauvetage en mer avec les autres unités maritimes. Cette mission permet au Maroc de remplir ses engagements internationaux concernant le secours en mer (SAR) ;

le ravitaillement des zones isolées ou sinistrées ;

la participation aux évacuations sanitaires.

La gendarmerie de l’air (G.Air)

Elle est constituée de brigades aériennes (BA), implantées dans les bases aériennes militaires, où elle met les prérogatives de la gendarmerie au service de la sécurité de ces bases.

Les compétences de ces BA se limitent :

aux emprises territoriales des bases ainsi qu’à leurs abords immédiats (participation au contrôle et aux vérifications au niveau des accès, à la sécurisation des installations, interface avec le voisinage et les autorités civiles…) ;

aux personnes militaires ou civiles relevant de l’armée de l’Air, ainsi qu’à leurs familles.

La gendarmerie de transport aérien (GTA)

Elle est constituée d’unités implantées dans les aéroports civils.

Ces unités participent :

à la sécurisation générale des aéroports et de leurs abords immédiats ;

à la sécurisation particulière des installations vitales et des circulations diverses à l’intérieur de l’enceinte des aéroports.

La gendarmerie maritime (G.Mar)

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La G.Mar est constituée de :

brigades maritimes dédiées à la sécurité des bases navales militaires ;

brigades maritimes au niveau des ports, dont l’activité constitue le prolongement, sur les eaux internes et le long des côtes, de la mission traditionnelle de la GRM sur la terre ferme.

Les missions de ces brigades consistent principalement en :

la participation à la surveillance du littoral ;

le contrôle de la navigation de plaisance ;

la participation à la surveillance de la navigation maritime ;

la participation à la préservation des ressources halieutiques ;

la participation au sauvetage et secours y compris par la plongée sous-marine.

La gendarmerie prévôtale (GP)

La GP est déployée auprès :

des unités des Forces armées royales en opération ;

des contingents agissant, sous l’égide des Nations unies, hors du territoire national.

Elle exerce, à leur profit, des missions de police militaire et de police judiciaire militaire.

Formations spécialisées

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Le Groupement d’escadrons d’honneur (GEH).

Le Groupement de sécurité et d’intervention (GSI).

Le Groupement de cavalerie (GCGR).

Des laboratoires spécialisés tels que :

- l’Institut de criminalistique de la Gendarmerie royale (ICGR) ;

- le Laboratoire de génétique de la Gendarmerie royale (LGGR) ;

- le Laboratoire de l’acoustique de la Gendarmerie royale (LAGR).

Missions

La loi fixe la mission générale de la GRM et définit son statut :

la Gendarmerie royale est une force publique chargée de veiller à la sûreté publique et d’assurer le maintien de l’ordre et l’exécution des lois ;

la GRM fait partie intégrante des Forces armées royales.

Ainsi, la GRM, « armée de l’intérieur », est un service public, investi d’une mission civile qui s’étend avec le concept de l’ordre public, et qui se décline essentiellement en une couverture du territoire national pour y assurer, par des actions de police, l’ordre public, l’exécution des lois et la protection des personnes, des biens et des institutions.

Elle relève :

administrativement et budgétairement du ministre chargé de l’administration de la Défense nationale ;

et pour emploi :

- du ministre de l’Intérieur pour la police administrative générale, le maintien de l’ordre public, l’assistance et le secours, etc.,

- du ministre de la Justice pour l’exercice de la police judiciaire.

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La loi lui impose aussi de « prêter son concours aux autres départements ministériels » pour l’exercice des missions de polices administratives spéciales dont ils ont la charge. C’est le cas des départements :

de l’équipement, des transports et de la logistique ; pour la circulation routière, ferroviaire, installations portuaires et aéroportuaires ;

de l’agriculture et de la pêche maritime : pour la pêche, la protection des ressources agricoles et halieutiques ;

des eaux et forêts ; pour la protection du couvert végétal et de la faune et la lutte contre la menace acridienne ;

de la santé : étant généralement la première à arriver sur le terrain, la GRM est amenée à assurer les premiers secours puis à assister les services de santé et de la protection civile.

Ainsi, au-delà de ses missions régaliennes, la GRM joue un rôle important dans l’accompagnement des diverses stratégies de développement du Maroc.

Compétence territoriale

Exerçant principalement des missions de polices administrative, judiciaire et militaire, la GRM est compétente, de juré, sur toute l’étendue du territoire national.

En fait, elle partage territorialement cette compétence avec la Sûreté nationale (police marocaine) qui est compétente dans les périmètres urbains. Ainsi, la GRM assure la sécurité dans les zones rurales et les zones périurbaines, ce qui représente plus de 90 % du territoire, 48,98 % de la population, plus de 95 % des voies de communication, 3 200 km de côte et autant de frontières.

Personnel

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Le personnel de la GRM est constitué d’officiers (environ 2 000) et sous-officiers (31 000), dont 3% de femmes. Le personnel de l’Arme est réparti en fonction des besoins exigés pour l’accomplissement de la panoplie de missions que chacune de ses subdivisions est à même de remplir. Ainsi, la Gendarmerie territoriale emploie 51% du personnel; 10% au profit de la mobile, 17% pour les Services centraux et 22% au sein des Unités spécialisées.

Les officiers sont issus :

des écoles militaires inter-armes ou de la promotion interne.

Après leur arrivée en tant qu’officiers à la GRM, ils suivent des stages d’application pour être aptes à servir dans cette institution.

Les sous-officiers sont issus directement de l’École royale de la Gendarmerie royale et ses annexes. Ils suivent, par la suite :

une formation continue pour la mise à jour des connaissances et des aptitudes ;

des formations pour des spécialisations nécessaires à l’institution.

L’exercice de la police judiciaire exige une qualification d’officier de police judiciaire, accordée aux gendarmes par une décision conjointe du ministère de tutelle et de celui de la Justice, après une formation appropriée.

Organismes de formation

Pour les officiers aux différents niveaux : École Royale des Officiers de Gendarmerie (EROG) à Casablanca.

Pour les sous-officiers:

- formation initiale: École Royale de gendarmerie (ERG), répartie entre Marrakech, Benguérir et Benslimane,

- formations spécifiques (criminalistique, nouvelles technologies, sécurité routière, maintien de l’ordre, etc.) : des centres dédiés à ces formations, répartis sur différents sites de la GRM.

Principaux équipements

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Armement : pistolets (HK VP70, Heckler & Koch HK4, Walther PPK, Beretta 92, MAB PA-15, MAC modèle 1950, SIG Sauer P226, Sig Sauer P228, Colt Detective Special, Smith & Wesson Model 10, HK MK23), pistolets-mitrailleurs (HK USP, SMG Heckler & Koch MP5, FN P90, Uzi, MAT-49, Ingram MAC-10, HK UMP), fusils d’assaut (SAR 21, M16, M4 carabine, FN FAL, HK G36), fusils de précision (FR F1, Ratio PGM Ultima, M24), fusils de combat (Benelli M4, SPAS-12, SPAS-15, PM-5 Valtro).

Véhicules : Jeep, Toyota Prado, motos (BMW 1200 RT).

Moyens aériens : Hélicoptères : SA.342 Gazelle, AS.350 Écureuil, SA.315B Lama, SA.330 Puma, AS332 Super Puma, SA.316 Alouette III, AS.365 Dauphin II, Sikorsky S-70 Black Hawk, EC 145 et EC 135. Avions : avions de lutte contre les incendies (Ayres Turbo Trush, ULM Tornado), avions de recherche et de sauvetage (BN-2T Islander).

Moyens nautiques : vedettes côtières pour la gendarmerie maritime.

Coopération

Depuis sa création, la GRM n’a pas cessé de développer des canaux de coopération :

en interne avec les organes de sécurité du pays ;

en international avec les institutions analogues étrangères :

- en bilatéral et en multilatéral dans le cadre des accords passés,

- au sein de la FIEP, (association des forces de gendarmerie et de police à statut militaire euroméditerranéennes) depuis 1999.

Avec l’apparition de nouvelles formes de criminalité et la diversification de la menace, la tendance pour la GRM est à l’intensification et à l’amélioration de ses échanges dans le cadre de la coopération.

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Évolution et perspectives

La GRM développe des pôles d’excellence dans plusieurs domaines :

le renforcement des compétences scientifiques par :

- la maîtrise des nouvelles technologies de l’information et des communications pour :

. renforcer et sécuriser les moyens de liaison et de traitement des données,

. lutter contre la cybercriminalité,

- la maîtrise des sciences forensiques pour améliorer l’efficacité tout en préservant l’éthique, dans la lutte contre la criminalité organisée,

le renforcement de la coordination et de la cohésion entre les différentes subdivisions de la GRM et la continuité de l’action grâce aux vecteurs aériens et maritimes ;

le renforcement de la protection de l’environnement.

Depuis des décennies, la GRM développe en son sein des capacités dédiées à la protection de l’environnement, dans le cadre de ses missions de police administrative, notamment celles concernant :

la protection des personnes et des biens (qualité des produits consommables, préservation des ressources…) ;

la salubrité et l’esthétique publiques (pollutions diverses, notamment des eaux et de l’air, dégradation des sols et du couvert végétal…).

Elle a déployé, à cet effet, des brigades d’environnement régionales (BE) ayant pour mission :

de sensibiliser les brigades territoriales à la détection des polluants et des risques de pollution ;

de prendre à leur charge les pollutions avérées pour les faire cesser, au besoin en provoquant l’intervention des départements concernés.

Le format actuel de la GRM (33 000 militaires) n’est pas définitif. Il est en pleine évolution sous l’effet des profondes mutations et des réformes que connaît le pays depuis quelques années :

un fonds général de consolidation de l’État de droit, conformément à la Constitution du 1er juillet 2011 et de la législation qui en découle ;

la régionalisation avancée, avec un conseil régional élu au suffrage universel, qui implique pour la GRM une réorganisation territoriale pour s’adapter au nouveau découpage administratif, accompagner les réformes par une déconcentration adaptée, et pour assurer une meilleure police de proximité.

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