Gendarmerie nationale du Mali

Année de création : 1960 Ministère de rattachement : Ministère de la Défense et des Anciens combattants Effectifs : 4 532 Directeur général : Colonel-major Satigui dit Moro Sidibe Adresse : Avenue Roume - Rue 562 - BP 246 Bamako Mali Tél. : (+223) 20230243 Fax : (+223) 20222664 Courriel : satmoro@yahoo.com

Histoire

La Gendarmerie nationale du Mali est issue de la gendarmerie coloniale française implantée dans cette colonie appelée le Soudan français. Le 4 avril 1959, le Sénégal et le Soudan se regroupent pour former la Fédération du Mali, qui accède à l’indépendance le 20 juin 1960. La gendarmerie soudanaise est créée par le décret fédéral du 19 août 1960. Mais l’éclatement de la fédération du Mali, liée au départ du Sénégal, entraîne la transformation de la gendarmerie soudanaise en Gendarmerie nationale du Mali. De 1960 à 1968, le personnel sous-officier est formé au centre d’instruction situé au Camp n°1 à Bamako, ouvert en 1959. L’école militaire interarmes de Kati, ouverte en 1962, forme le personnel officier. Pendant la même période, une brigade territoriale de gendarmerie est ouverte au niveau de tous les chefs-lieux de cercle et une compagnie de gendarmerie au niveau de tous les chefs-lieux de région. À partir de 1968, les mouvements de contestation scolaire amènent la création d’unités mobiles organiques dans les régions, dont le groupe d’intervention de gendarmerie (GIG), les groupes nomades d’intervention de gendarmerie (CNIG) et l’escadron 2/1 à Bamako en 1973. La gendarmerie engage une vaste restructuration en 1999-2000. L’état-major est érigé en direction, avec deux commandements (mobile et territoriale) et des légions de gendarmerie. Le recrutement féminin débute en 2007. À partir de janvier 2012, la gendarmerie malienne est confrontée à l’occupation des trois régions du Nord par des mouvements djihadistes remettant en cause l’unité territoriale du Mali. Le 13 janvier 2013 marque le début du recul des djihadistes qui menaçaient Bamako grâce au soutien de l’armée française (opération Serval) intervenant avec l’accord de l’ONU.

Organisation

La Gendarmerie nationale malienne est sous la tutelle du ministère de la Défense et des Anciens combattants.

Organisation centrale

Une direction générale comprenant :

• un cabinet ;

• quatre services (personnel – opérations et emploi – administratif et financier – fichier et transmissions) ;

• quatre services rattachés (école – groupement des unités de réserves ministérielles – inspection – service d’investigation judiciaire).

Organisation territoriale

• 12 légions de gendarmerie.

• 12 groupements de gendarmerie territoriale.

• 24 compagnies territoriales.

• 114 brigades territoriales.

• 2 brigades mixtes.

• 170 postes de sécurité.

Formations spécialisées

• Un commandement de la gendarmerie mobile qui s’articule en 12 groupements, 27 escadrons et en pelotons.

• Des pelotons motos.

• Une unité de cavalerie.

• Des unités cynotechniques.

• Un Peloton d’intervention de la Gendarmerie nationale (PIGN).

• Des unités de recherches (services de renseignement, brigades de recherche).

• Des brigades fluviales.

• Des unités de transports aériens (compagnie de transport aérien et brigade de transport aérien).

Missions

• Missions de police administrative.

• Missions de police judiciaire.

• Missions de police militaire de défense (défense opérationnelle du territoire national, missions de prévôté).

Personnel

L’effectif de la gendarmerie malienne est de 4 532 dont 185 personnels féminins, parmi lesquels on compte 5 officiers et 3 aspirants. L’effectif global est réparti entre le corps des officiers et des sous-officiers. Les sous-officiers sont recrutés par voie de concours direct au titre du service général ou des spécialités. Les élèves gendarmes suivent une formation de 18 mois. Les officiers sont recrutés selon 4 filières : le recrutement direct, le recrutement par concours professionnel, le recrutement par nomination au choix dans les rangs et les autres voies (aspirants poursuivants des études du niveau DEUG pour la spécialisation), des élèves officiers d’active qui suivent une formation dans une école de base d’officiers.

Organismes de formation

École nationale de la Gendarmerie malienne à Bamako.

Principaux équipements

• Armement : armes de guerre (PM, PA, FM).

• Véhicules : Land Cruiser carrossés, Toyota pick-up, VBRG.

Coopération

• Coopération française (formation, équipement « Parka »).

• Coopération espagnole (formation, équipement, « Projet West Sahel »).

© Les iconographies ont été fournies par les gendarmeries concernées

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