Gendarmerie nationale de Djibouti
1977 Ministère de rattachement : Ministère de la Défense Effectifs : 1 040 Directeur général : Colonel Zakaria HASSAN ADEN Adresse : Caserne Capitaine HAMADOU Tél. : (253) 21 32 08 01 Fax : (253) 21 35 48 42 Site Web : www.facebook.com/Djibgendarmerie.fr Chargé de communication : Capitaine Hoummad LOITA HOUMMAD Tél. : (253) 21 32 08 16 Courriel : coop.gendarmerie.djibouti@gmail.com ![]()
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Histoire
Avant l’indépendance proclamée le 27 juin 1977, la gendarmerie française est présente dans cette colonie, appelée Côte française des Somalis, depuis 1919. Arrivés à la demande du gouverneur, les premiers gendarmes français débarquent à Djibouti avec un détachement composé d’un chef de brigade et de deux gendarmes à pieds. Cet effectif reste stable jusqu’en 1945. Après la Deuxième Guerre mondiale, devant l’importance du développement de la ville, la gendarmerie adapte son service et son organisation. Tandis qu’une portion centrale demeure à Djibouti, des postes sont établis à Ali-Salieh, Dikhil, Tadjoura, Loyada et Arta. La gendarmerie de l’époque comprend aussi des pelotons mobiles et des pelotons de gardes ayant un recrutement local. Le détachement de la gendarmerie de Djibouti se transforme en groupe en 1957, puis en groupement. En 1967, la Côte française des Somalis devient le Territoire français des Afars et des Issas (TFAI). En février 1976, dans un contexte de tension politique lié aux revendications indépendantistes, le GIGN intervient lors de la dramatique prise en otage d’un car scolaire à Loyada. Au moment de l’indépendance, le groupement de la gendarmerie de Djibouti compte 700 hommes dont un certain nombre de supplétifs locaux.

La gendarmerie djiboutienne est créée le 6 juin 1977, avec à sa tête, un directeur civil. En 1979, le poste de directeur est supprimé et l’institution est placée sous l’autorité du chef d’état-major des armées djiboutiennes. Elle constitue un corps de l’armée nationale. En 1991, la gendarmerie participe aux côtés des autres forces armées à la guerre contre le Front pour la Restauration de l’Unité et la Démocratie (FRUD). Avec les mobilisés, on compte dans ses rangs près d’un millier d’hommes. Le 1er janvier 1999, elle acquiert son autonomie institutionnelle. Elle quitte les forces armées djiboutiennes et se trouve placée directement sous les ordres du ministre de la Défense. À sa tête est placé un colonel nommé chef d’état-major de la Gendarmerie nationale. En 2002, la Gendarmerie nationale de Djibouti se voit retirer la sécurité présidentielle et la surveillance de l’enceinte portuaire. Ses effectifs diminuent. En 2007, elle totalise près de 680 militaires. En 2008, le GIGN djiboutien est créé. En 2009, la gendarmerie des transports aériens est mise sur pied, tandis que la mission des gardes-côtes de la Marine nationale est transférée à la gendarmerie jusqu’en 2011. En 2012, deux escadrons de gendarmerie mobile sont créés.
Organisation
Le ministère de rattachement est le ministère de la Défense.

Organisation centrale
L’état-major de la Gendarmerie nationale de Djibouti est constitué d’un cabinet, d’un bureau organisation-emploi, d’une direction de l’instruction et de celle des services techniques, administratifs et financiers.
Organisation territoriale
• Le groupement judiciaire comprenant les compagnies de Djibouti (5 BT), de l’Intérieur (4 BT) du Centre (3 BT et 3 postes) et la Section de Recherches et de Documentation (SRD) comptant, depuis mai 2012, un Fichier Automatisé des Empreintes Digitales opérationnel.
• Le groupement d’intervention comprenant l’escadron des services, l’unité polyvalente d’intervention (UPIGN) et 2 EGM.
• Le groupement spécialisé constitué de l’escadron de sécurité routière (3 BMO) et de la gendarmerie des transports aériens située à l’aéroport international d’Ambouli.
Formations spécialisées
• Le GIGN placé directement sous les ordres du chef d’état-major de la Gendarmerie nationale.
• Le service de santé.

Missions
La Gendarmerie nationale de Djibouti relève :
• du ministère de la Justice pour la police judiciaire ;
• du ministère de l’Intérieur pour le maintien de l’ordre et la sécurité publique ;
• du ministère de l’Équipement et des Transports dans le cadre de ses actions à l’aéroport international et sur la Route nationale n°1 (RN1). Les gendarmes djiboutiens contrôlent et assurent la fluidité du trafic routier sur la RN1, supportant le transport des importations éthiopiennes depuis le port international de Djibouti jusqu’à la frontière. Plus de 800 camions empruntent quotidiennement cet axe long de 220 km.
Personnel
La gendarmerie comprend des hommes et des femmes, militaires et civils. Au 1er janvier 2013, elle compte dans ses rangs près de 1 040 personnes répartis comme suit :
• 60 officiers ;
• 260 sous-officiers ;
• 700 hommes du rang ;
• 20 civils.
Le taux de féminisation est de 5 %. Les personnels sont recrutés au niveau du BEPC ou du baccalauréat.
Organismes de formation
• Sur le territoire national :
- au Centre d’Instruction de Cheick Moussa (CICM), situé à 23 km de la capitale, pour la formation élémentaire toutes armes (EG), des stages de gradés et par le biais des missions de renfort temporaire (MRT) accordées par la DCSD,
- à l’état-major pour l’instruction OPJ dispensée par un gradé de la gendarmerie française ;
- aux Forces françaises stationnées à Djibouti pour des formations diverses (gestionnaire de magasin d’habillement, d’atelier auto, de pool auto et mécanique.) et des stages CECAD,
- à l’Alliance française pour des cours de français au profit des candidats EOGN et OPJ.

• En France :
- à l’École de Guerre à Paris,
- à l’EOGN à Melun,
- à Fontainebleau (motocycliste),
- à Satory (GIGN).
• Dans d’autres pays :
- dans les écoles nationales à vocation régionale (ENVR) en Afrique : Bénin, Sénégal, Cameroun, Burkina Faso, Mali et Gabon,
- aux États-Unis,
- au Maroc,
- au Bostwana.

Principaux équipements
• Armement : PA, FAMAS, AK47.
• Véhicules : au regard du terrain, la flotte comprend essentiellement des 4x4, des camions pour le transport des EGM et des motocyclettes.
Coopération
Depuis sa création, la Gendarmerie nationale de Djibouti entretient des liens de coopération avec la gendarmerie française. Actuellement, le détachement français comprend :
• 1 officier supérieur, chef de projet et conseiller technique du CEMGN ;
• 1 gradé supérieur, instructeur OPJ et conseiller juridique du CEMGN.
La Gendarmerie nationale de Djibouti développe aussi des partenariats avec d’autres pays :
• les États-Unis. Exemple : formation de 2 sections du GIGN aux USA, livraison d’un simulateur de tir ;
• le Maroc et le Bostwana pour des cours d’application et stages ;
• la Turquie avec laquelle des contacts sont en cours.

© Les iconographies ont été fournies par les gendarmeries concernées