Gendarmerie nationale burkinabée
1960 Ministère de rattachement : Ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants Effectifs : 7 500 Chef d’état-major : Colonel Omer Marie Bruno TAPSOBA Adresse : État-major de la Gendarmerie Nationale Tél. : (+226) 25 31 46 87 Fax : (+226) 50 33 50 90 Courriel : mdnac@defense.gov.bf Site Web : Facebook gendarmerie Burkina ![]()
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Histoire
La Gendarmerie nationale burkinabée est l’héritière de la Gendarmerie nationale française dont le premier poste est implanté à Ouagadougou le 2 juin 1939. Dans le cadre de la colonie de la Haute Volta, la gendarmerie française est organisée en sections par le décret n°49-1365 du 23 août 1949, puis en compagnies par le décret n°51-1455 du 18 décembre 1951 et en groupes par la décision interministérielle du 27 novembre 1957.
La Gendarmerie nationale burkinabée est créée en 1960, au moment de l’accession à l’indépendance de la République de Haute Volta. Elle dépend de l’armée nationale burkinabée créée par la loi 74-60/AN du 3 août 1960. En 1967, l’arrêté du 6 avril fixe les règles d’emploi de la Gendarmerie nationale. Le décret n° 77-358/PRES/DN-AC du 20 septembre 1977 prévoit la création d’une école nationale de gendarmerie. Le corps subit des mutations intimement liées à l’histoire de son pays et en particulier lors de la période révolutionnaire de 1983 à 1987. La République de Haute Volta devient le 4 août 1984 le Burkina Faso (patrie des hommes intègres). En 1985, une importante restructuration intervient avec la création de 6 groupements de gendarmerie (Dori, Ouahigouya, Dédougou, Bobo, Ouaga, Fada). En 1994, il est décidé la création de 3 régions de gendarmerie (Kaya, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou). La Gendarmerie nationale burkinabée est réorganisée par le décret n° 95-102/PRES/PM/DEF du 7 mars 1995. En 2007, le recrutement se féminise. En décembre 2013, le colonel-major de la gendarmerie, Yipéné Djibril Bassolé, devient le premier général de brigade du corps.
Organisation
La gendarmerie burkinabée fait partie intégrante des forces armées et dépend du ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants.
Organisation centrale

Un état-major (équivalent de la DGGN) qui regroupe les principales directions (OE/RH/LOG/PJ/TI/COM…).
Organisation territoriale
• 3 régions de gendarmerie (1/Kaya – 2/Bobo Dioulasso – 3/Ouagadougou).
• Des unités opérationnelles de la GD et de la GM répartis selon le modèle français en groupements, compagnies, escadrons… mais aussi BR – SR…
Formations spécialisées
La gendarmerie possède un escadron d’honneur et de sécurité qui pourrait s’apparenter à la Garde républicaine (escadron motocycliste/peloton de Cavalerie…) au profit de la Présidence. Il est aussi présent dans toutes les institutions via des personnels détachés.

Missions
Les missions sont identiques à celles de la gendarmerie française sur l’ensemble du spectre. On retrouve les trois grandes missions de police administrative, de police judiciaire et de police militaire.
Personnel
La Gendarmerie nationale burkinabée compte 7 500 hommes et femmes. Les officiers sont formés à l’académie militaire de Pô (Burkina Faso) ou dans les écoles d’officiers de gendarmerie à l’étranger. Les sous-officiers suivent une formation à l’école nationale de sous-officiers de gendarmerie à Bobo Dioulasso. La scolarité dure 2 ans. Les gendarmes peuvent ensuite préparer l’OPJ et le stage de qualification pour les gradés supérieurs. Il n’y pas de diplômes spécifiques exigés pour la gendarmerie mobile. Le personnel, masculin ou féminin, peut indépendamment servir dans la gendarmerie mobile et la gendarmerie départementale tout au long de la carrière.
Organismes de formation
• L’école nationale de sous-officiers de gendarmerie (ENSOG) à Bobo-Dioulasso.
• Pas d’école d’officiers de la gendarmerie burkinabée. Depuis 1946, l’EOGN a formé 72 officiers burkinabés.
Principaux équipements
• Armement : PA (GK ou SIG) – Fusil Kalachnikov.
• Véhicules : motos, camionnettes, 4 x 4 pick-up.
• Moyens spéciaux : gyrocoptère (les autres aéronefs sont dépendants des armées).
Coopération
Une convention triennale signée avec la France se traduit par la présence de deux coopérants français permanents, l’un coordinateur de l’ensemble des projets gendarmerie près le chef d’état-major à Ouagadougou, le second à Bobo Dioulasso près le commandant des écoles comme conseiller à la formation et expert en maintien de l’ordre.
Indépendamment d’achat de matériels, des missions de courtes durées sont régulièrement initiées par thématique au regard des besoins et des formations sont suivies tant en France qu’à l’ENSOG qui a une vocation régionale.
La Gendarmerie nationale burkinabée participe aux opérations extérieures au Darfour, en Guinée-Bissau, en Haïti et depuis 2014 au Mali au sein du détachement des forces armées nationales.

© Les iconographies ont été fournies par les gendarmeries concernées