Gendarmerie nationale béninoise
1960 Ministère de rattachement : Ministère de la Défense nationale Effectifs : 3 910 Directeur général : Lieutenant-colonel Marcel ADJAHO Adresse : Camp N° 1 - BP 61 - Porto-Novo Tél. : 00.229.20 21 32 21 Fax : 00.229.20 21 26 64 Courriel : spdggn@yahoo.fr
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Histoire
La Gendarmerie nationale béninoise est l’héritière de la Gendarmerie nationale française implantée au Dahomey, nom donné à cette colonie française entre 1894 et 1958. Cette dernière est organisée en sections par le décret n° 49-1365 du 23 août 1949, puis en groupes de gendarmerie avec la décision interministérielle du 27 novembre 1957.
Un mois après la proclamation d’indépendance de la République du Dahomey en août 1960, la Gendarmerie nationale du Dahomey est créée par l’arrêté n° 492/DFSA du 11 septembre 1961. Le 5 octobre 1961, le lieutenant-colonel de gendarmerie Teulière est délégué dans les fonctions de premier directeur de la Gendarmerie nationale, secondé par le capitaine Adandedjan. Ce dernier, promu chef d’escadron, est nommé directeur en 1963.

Après une période d’instabilité politique chronique dans les années 1960, le Dahomey devient la République populaire du Bénin le 30 novembre 1975, à la suite du coup d’État de Mathieu Kérékou. La nouvelle orientation politique du pays, d’inspiration marxiste-léniniste conduit à un bouleversement des institutions. La création en 1977 des forces armées populaires entraîne la réforme de la gendarmerie qui devient le Commandement des compagnies des forces de sécurité publique. En février 1990, la Gendarmerie nationale retrouve son nom et ses missions traditionnelles. Le décret n° 90-329 du 8 novembre 1990 consacre cette renaissance. Le décret n° 95-383 du 22 novembre 1995 lui donne un cadre administratif et structurel. Il est abrogé par une série de décrets pris le 20 février 2001, qui fixent les attributions, l’organisation et le fonctionnement de cette institution.
Organisation
Sous la tutelle du ministère de la Défense nationale et mis pour emploi auprès du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes.
Organisation centrale

La direction générale de la Gendarmerie nationale béninoise, implantée à Porto Novo à une trentaine de kilomètres de la capitale Cotonou, est commandée par un officier supérieur du grade de lieutenant-colonel. Il est assisté d’un directeur adjoint et d’un cabinet chargé de l’exploitation du courrier, de l’organisation des audiences et des relations publiques. La DGGN comprend trois directions techniques :
• la direction du personnel qui planifie les besoins en effectifs et gère les ressources humaines ;
• la direction de l’organisation et de l’emploi qui conçoit et suit l’exécution de la doctrine d’emploi de la gendarmerie ;
• la direction de la logistique qui définit le concept logistique, supervise le soutien des formations et gère les matériels, équipements et infrastructures.
Par ailleurs, l’inspection technique est chargée de missions d’étude, d’information et de contrôle au sein de la Gendarmerie nationale.

Organisation territoriale
• 3 groupements régionaux (GR Nord à Parakou, GR Centre à Abomey et GR Sud à Porto Novo).
• 15 compagnies.
• 89 brigades territoriales.
• 12 brigades de recherches.
• 10 brigades routières.
• 2 brigades lacustres.
• 1 compagnie de gendarmerie des transports aériens.
• 1 compagnie du port.
• 3 brigades spéciales de surveillance des palmeraies (surveillance noix de palme).
• 1 brigade spéciale aurifère.
• 21 postes avancés.
On trouve également un groupement à 9 brigades pénitentiaires : surveillance des maisons d’arrêt.
L’organisation de la gendarmerie mobile béninoise est la suivante :
• 1 groupement à 4 escadrons : 2 escadrons à Porto Novo, 1 à Abomey, 1 à Parakou ;
• la garde d’honneur ;
• l’escadron musique.
Formations spécialisées
Créé en 2001, le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) est une unité d’intervention rapide de lutte contre la haute criminalité et le grand banditisme. Il est déployé en cas de menaces, d’atteintes et/ou d’événements graves contre la sécurité et l’ordre publics, notamment les actes de terrorisme, les attentats, les prises d’otages, les détournements d’avions, les menaces de destruction d’édifices, les attaques à main armée et les cambriolages d’institutions financières. Il est également utilisé pour lutter contre les révoltes ou rébellions en milieu carcéral nécessitant l’utilisation de techniques et de moyens spéciaux.

Missions
Compétente sur 90 % du territoire et pour 81 % de la population, la gendarmerie nationale béninoise exerce les trois missions traditionnelles de l’Arme :
• la police administrative (70 % de l’activité) ;
• la police judiciaire (25 % de l’activité) ;
• la police militaire et la défense opérationnelle du territoire (5 % de l’activité).
Personnel
En 2013, la Gendarmerie nationale béninoise est composée de 3 910 personnels se répartissant comme suit :
• 150 officiers ;
• 1 683 gradés ;
• 2 077 gendarmes de 1°, 2° et 3°classes.
Sur l’ensemble de cet effectif, 380 hommes sont affectés en gendarmerie mobile. De plus, environ 3 % du personnel est féminin.
Organismes de formation
En matière de formation, l’École nationale de gendarmerie du Bénin, créée en septembre 1961 a pour vocation de former les gendarmes béninois. Implanté depuis 1999 au sein de l’école, le centre de perfectionnement de police judiciaire est devenu une référence en matière de formation de la police judiciaire en Afrique. Des stages sont organisés chaque année au profit de 23 pays d’Afrique de l’Ouest et de 4 pays d’Afrique de l’Est.
Principaux équipements
• Armement : PA Mac 50 - Kalachnikov AK-47 - Mitrailleuse AA-52.
• Véhicules : Pick-up 4x4 Toyota (12) et Nissan (16) : 28 - Transport de troupes (Type Unimog et Mann) : 22 - Motos BMW type 1100 et 1150 : 22.
• Moyens nautiques : Barques motorisées : 3.

Coopération
La Gendarmerie nationale béninoise fournit, dans le cadre des missions de maintien de la paix, un contingent d’environ 250 hommes (MONUC - MINUCI).
Elle entretient des liens étroits avec la Gendarmerie nationale française à travers la formation d’officiers béninois à l’EOGN de Melun. Par ailleurs, un officier de gendarmerie français (lieutenant-colonel) est affecté auprès de la DGGN à Porto Novo. Il assure les fonctions de conseiller du directeur général de la Gendarmerie nationale, de chef du projet « Appui à la Sécurité Intérieure - Gendarmerie » et de chef du détachement gendarmerie de coopération.

© Les iconographies ont été fournies par les gendarmeries concernées