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Dossier : La gendarmerie et la police face à l’Histoire

En matière policière, toute une tradition historiographique a consacré la période napoléonienne comme celle d’une triple naissance. D’une part, elle correspond à la montée en puissance de la police moderne, au point de jouir d’une réputation ambivalente d’omniscience. D’autre part, le Consulat et l’Empire constituent aussi un temps de refondation et d’expansion pour la gendarmerie, qui sort de la Révolution déstabilisée par une double crise, de confiance et de croissance. Enfin, ces années sont également celles de l’affirmation d’une guerre des polices emblématique. Aussi schématique soit-elle, une telle présentation a le mérite de suggérer la nature exacte du conflit : il est à interpréter comme le choc d’institutions en plein essor et se disputant un même champ de compétences.

Ce qui compte dès lors, c’est moins de suivre les péripéties de cette rivalité que de présenter ces ambitions concurrentes, et notamment la place projetée pour la gendarmerie. Fouché, ministre de la Police générale (juillet 1799-septembre 1802, juillet 1804-juin 1810, Cent-Jours), Moncey, Premier inspecteur général de la gendarmerie (décembre 1801-mars 1815), et Napoléon, ont tous trois directement pesé sur les destinées du corps qu’ils ont cherché à façonner à leur usage. On pourrait leur adjoindre Savary (chef de la gendarmerie d’élite de 1802 à 1810, ministre de la Police générale de juin 1810 à avril 1814 et Premier inspecteur général de la gendarmerie pendant les Cent-Jours), mais il n’a pas sensiblement modifié le compromis auquel Fouché et Moncey avaient abouti, sous l’arbitrage de Napoléon.

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