SOCIÉTÉ NATIONALE DE L'HISTOIRE ET DU PATRIMOINE DE LA GENDARMERIE | SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉE DE LA GENDARMERIE

Jacques de Guibert (1743-1790). Né à Montauban, le comte Jacques de Guibert commence très jeune une carrière militaire. En 1758, il est capitaine. Il participe à la guerre de Sept ans et, plus tard, aux opérations en Corse. A l’issue de cette dernière campagne, il est nommé colonel et se voit attribuer le commandement de la Légion corse. Puis il parcourt l’Europe, voyage notamment en Allemagne où il rencontre Frédéric II. Il trouve dans l’organisation de l’armée prussienne, son modèle de référence. De 1775 à 1777, il participe, avec le comte de Saint-Germain, à de multiples réformes de l’armée française. Il est élu à l’académie française le 15 décembre 1785. Rappelé au conseil d’administration de la Guerre, en 1787, il propose des réformes impopulaires. Jalousé, déconsidéré, il ne sera pas élu, en dépit de ses grandes qualités, à l’assemblée constituante. Il meurt à Paris le 6 mai 1790.

Les écrits de ce « soldat philosophe » vont influencer la pensée militaire, bien au-delà de son époque. Napoléon en tirera le plus grand bénéfice. Surtout connu pour son « Essai général de tactique », il l’est moins pour son ouvrage intitulé « De la Force Publique considérée dans tous ses rapports » qui paraît quelques semaines avant sa mort. C’est pourtant là que l’on trouve les principes fondamentaux de l’organisation de la force publique en France, principes qui seront mis en application par l’assemblée constituante, l’année même de sa disparition, et sur lesquels se fondent de nombreux textes législatifs, notamment la loi sur la Gendarmerie du 16 février 1791.

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