Histoire et Patrimoine des Gendarmes

Dossier : femmes, filles, fils de gendarmes

« Et sa majesté n’ayant jamais entendu leur interdire les avantages et la liberté du mariage…, » « L’entrée officielle » des familles dans la maréchaussée

Pascal Brouillet

Agrégé et docteur en histoire

Professeur en CPGE économiques et commerciales

Centre d’Histoire du XIXe siècle

Chargé de cours à Sciences Po Paris et Paris 2 Panthéon-Assas


À intervalles réguliers les Français découvrent ou redécouvrent que les casernes de gendarmerie n’abritent pas uniquement les gendarmes mais aussi les familles. Soit qu’il s’agisse de fictions comme la série des gendarmes de Saint-Tropez, dans laquelle la femme et la fille du maréchal des logis chef Cruchot jouent un rôle essentiel, ou comme Une femme d’honneur. Soit qu’il s’agisse plus sérieusement du rôle joué par les épouses lors des dernières contestations ayant secoué l’institution. S’est ainsi imposée l’image d’un milieu clos sur lui-même et très contraignant, où les règles imposées à un des membres de la famille, qu’il soit homme ou femme, s’imposent à tous. Les évolutions récentes, liées notamment au travail du conjoint ou à la formation de couples de sous-officiers ou d’officiers modifient cependant cette image et rappellent que le rôle joué par les familles n’est pas directement lié à la vie en caserne. L’exemple de la maréchaussée montre ainsi que même lorsque le casernement n’est pas la règle, la famille participe largement à la vie professionnelle.

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Plaque de ceinturon de la maréchaussée
datant de la fin du XVIIIe siècle.

Jusqu’au XVIIIe siècle, la famille n’apparaît pas dans les textes officiels régissant les maréchaussées. C’est l’imposition de l’encasernement en 1769 qui oblige le commandement à s’intéresser à la situation matrimoniale du personnel, essentiellement du personnel subalterne, le cas des officiers étant sensiblement différent. « L’irruption » des familles dans l’institution est donc directement liée à la militarisation du corps.

Si dans un premier temps prévaut le souci de rapprocher le statut de la maréchaussée du statut militaire, très vite des ajustements se révèlent nécessaires. Le mariage apparaissant plus comme un avantage que comme une contrainte pour le personnel d’un corps qui doit vivre au milieu des populations, il est largement autorisé. Pour les officiers, en raison de leur statut, il fait même partie d’une stratégie de carrière et se constituent de véritables dynasties d’officiers de maréchaussée.

L’encasernement et la reconnaissance de la présence des familles

La question de la situation matrimoniale du personnel de la maréchaussée ne se posa qu’à partir de 1679 et 1770 lorsque le casernement fut imposé, et plus encore après 1778 quand, en raison de l’alignement progressif de la maréchaussée sur les troupes réglées, le personnel subalterne dut demander l’autorisation de se marier. Si dans les troupes, le mariage avait toujours été mal considéré car on estimait qu’il affaiblissait le soldat et était facteur de troubles en temps de guerre, la situation était tout autre dans la maréchaussée où le statut en office, puis en commission laissait toute latitude au personnel pour conduire sa vie privée comme il l’entendait.

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Façade de l’ancien hôtel de la maréchaussée
à Vézelay (Yonne)

Aussi, lorsqu’il fut question d’imposer le logement en caserne, et en célibataire, puis de restreindre la liberté de mariage, la majorité du personnel avait déjà fondé un foyer(1). En outre, les emplois dans la maréchaussée étant des emplois réservés aux anciens soldats, il n’y avait aucune raison de leur interdire le mariage, qui était même encouragé par les officiers en raison de la stabilité qu’il était censé apporter. Ainsi, en 1773, les inspecteurs généraux estimaient qu’en permettant aux personnels de garder la solde qu’ils détenaient dans les troupes réglées, les bas-officiers et cavaliers pourraient faire de bons mariages(2). Quant à Cordier de Perney, lieutenant à Sarreguemines, il considérait que le personnel marié était sans conteste celui qui servait le mieux, surtout lorsque les femmes exerçaient un métier. L’aisance financière qui en découlait permettait au gradé ou au cavalier de se consacrer uniquement à son service(3).

Preuves de cette licence laissée au personnel, avant comme après l’ordonnance de 1778, entre 1754 et 1766 sept cavaliers de la brigade de Brie-Comte-Robert épousèrent des femmes ou filles de la ville(4). En 1770, en Bretagne, lors de la translation de la brigade de Pontchâteau à La Roche-Bernard, le subdélégué de l’intendant dans cette dernière ville précisa au commissaire des États de la province que la brigade comprenait quatre hommes avec leurs femmes et leurs enfants. Dans les années 1770, l’ensemble du personnel de la brigade de Romorantin était marié(5). En 1785, alors que les réformes de la compagnie de l’Île-de-France n’avaient pas encore produit tous leurs effets, cinquante-six bas-officiers et cavaliers de la prévôté de l’île étaient ou avaient été mariés, ce qui représente près de 58 % des effectifs présents. L’obligation de demander l’autorisation de se marier ne modifia pas les pratiques. En 1780, Bonaventure Florimont, cavalier à Limours, se maria à Montereau(6). Deux cavaliers au moins se marièrent avec des filles ou femmes de Dammartin-en-Göele : Charles-François Thorel et Louis-Bruno Godefroy. Ce dernier après avoir servi huit ans dans colonel général dragons, obtint une commission de cavalier le sept janvier 1787 et se maria le 30 du même mois. Il était affecté à Melun mais dès mars il obtint sa mutation pour Meaux et se rapprochait ainsi de sa belle-famille(7). En 1789 ou 1790, Marchais, inspecteur des brigades autorisa Bernard Lefebvre, cavalier en poste à Bry-sur-Marne à convoler en justes noces(8). Louis-Gabriel de la Motte d’Arsonval, brigadier, et Pierre Louvel, cavalier, tous deux servant à Senlis étaient mariés(9).

Dans ces conditions, il était difficile, voire impossible d’appliquer strictement l’ordonnance de 1778 qui interdisait au personnel de se marier sans autorisation ainsi que la présence des femmes dans les casernes(10). Le 19 décembre 1778, suite à la vague de protestations qui suivit la promulgation de l’ordonnance et devant le refus des officiers d’essayer de faire respecter un texte inapplicable(11), le prince de Montbarrey adressait à tous les prévôts une lettre circulaire précisant certaines dispositions de l’ordonnance du 26 avril précédent. La première explication concernait le logement des femmes ; le roi acceptait que l’ordonnance ne soit pas temporairement appliquée sur ce point, les femmes des bas-officiers et cavaliers déjà mariés pouvant demeurer dans les casernes tant qu’elles n’y troublaient pas le bon ordre et la paix. Quant aux futurs ménages, les prévôts ne devaient donner l’autorisation de se marier qu’au personnel trouvant des épouses dont les facultés étaient suffisantes pour être logées en ville et n’être pas à charge à leur mari. Cette disposition était d’ailleurs à tout le moins contradictoire avec le souci d’augmenter la disponibilité du personnel, une des affirmations maîtresses de l’ordonnance, sauf à y lire une manière détournée d’empêcher les mariages. Nous venons de voir que le texte resta largement lettre morte. Enfin, le manque de casernes fut un des principaux, si ce n’est le principal, facteurs du maintien des pratiques antérieures. Il est aussi possible que les officiers se montrèrent d’autant plus indulgents qu’ils n’étaient pas soumis aux mêmes règles : rien ne les obligeait à loger en caserne et leur statut, qui demeura en office jusqu’en 1778, les autorisait à se marier librement. Les femmes et les enfants furent donc tolérés dans l’institution sans y avoir été véritablement admis.

La présence des familles : un mal ou un bien ?

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Gravure conservée
au musée de la gendarmerie

Cependant, la reconnaissance de la présence des familles souleva un certain nombre de problèmes. Dès 1768, lorsqu’il fut question d’encaserner toutes les unités, l’intendant du Roussillon fit remarquer à Choiseul que cette solution présentait de nombreux inconvénients : la difficulté de trouver des maisons pouvant contenir tous les logements ; le fait que les cavaliers et gradés avaient déjà des maisons leur appartenant ou en location et préféraient donc recevoir le logement en argent ; enfin, la cohabitation dans une habitation commune de gens dont la plupart étaient mariés et avaient des familles nombreuses poserait sans doute plus de problèmes qu’elle n’en résoudrait. « Comment pourraient-ils s’accorder à vivre en paix ? Il était plus que probable que cette réunion forcée serait le principe de mille discussions et de mille altercations(12) », d’autant que les chambres allouées étaient de modestes dimensions. Le prévôt commandant la compagnie de Bretagne, estimait que si le logement était fourni, les chambres devaient être suffisamment grandes pour pouvoir loger une famille entière de sept à huit personnes et parfois plus(13). Certes, les familles n’étaient pas partout aussi nombreuses qu’en Bretagne mais elles comprenaient le plus souvent au moins deux enfants. Il n’est pas sûr que le logement en commun, commandant de brigade compris, ait été bien accepté par le personnel. La surveillance était renforcée par la vie en commun et accentuait le poids d’une discipline parfois mal ressentie par des gens ayant quitté les troupes et pour qui une commission de cavalier ou bas officier de maréchaussée représentait une transition, ou un compromis, entre vie militaire et vie civile. En vertu des articles 18 à 20 du titre II de l’ordonnance de 1778, les commandants de brigade se retrouvèrent de plus responsables de la bonne discipline régnant dans leurs quartiers : il leur était imposé de surveiller les allées et venues de leurs subordonnés en toutes circonstances ainsi que la manière dont ils tenaient leur chambre, dispositions qui revenaient à intervenir de fait dans la vie des familles(14). Enfin, chaque cavalier pouvait se sentir surveillé par ses camarades mais aussi par l’ensemble des familles.

Un des rares exemples qui nous soient parvenus de problèmes survenus dans une caserne illustre l’ensemble de ces difficultés. À Pontoise, dans les années 1780, des relations tumultueuses opposèrent la femme du sous-lieutenant et les cavaliers et leurs épouses. Madame Barré de Saint-Ange incitait perpétuellement son mari à se plaindre des cavaliers auprès du lieutenant, parce qu’elle estimait qu’on lui manquait sans cesse de respect(15). Ces heurts trouvaient vraisemblablement leur origine dans la situation anormale de Barré : affecté à Beaumont-sur-Oise, il aurait dû y résider, d’autant que Beaumont dépendait de la lieutenance de Senlis et Pontoise de celle de Beauvais. S’ajoutait à cela le fait que Barré était originaire de Paris et arrivait de Millau. Autant de raisons pour que les personnels de la brigade de Pontoise aient vu en lui un étranger et un espion à la solde d’une autre lieutenance. Pour peu que Madame Barré ait adopté une attitude méprisante vis-à-vis des épouses des cavaliers et l’animosité devenait la règle, le commandant de brigade comme les cavaliers pouvant se croire à l’abri d’une sanction, leurs attaques ne visant pas un de leurs officiers. Les relations ne devaient cependant pas être catastrophiques puisque le sous-lieutenant accepta d’être promu lieutenant de gendarmerie sur place. Cependant, cet exemple semble montrer que le personnel de la brigade, épouses comprises, se ligua contre le couple jugé intrus. A contrario, un exemple de parfaite harmonie entre familles est fourni par la brigade de La Roche-Bernard où les épouses et filles des cavaliers entretenaient les meilleures relations du monde. Il est toutefois très difficile d’extrapoler à partir de ces deux exemples en raison du nombre peu élevé de brigades casernées : entre 51 % pour la généralité de Rouen et quasiment 0 pour la compagnie de Bretagne(16).

La famille facteur de cohésion des unités et d’insertion dans la communauté

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Gravure conservée
au musée de la gendarmerie

Cependant, l’encasernement n’était pas nécessaire pour faciliter les relations entre gradés et cavaliers et créer la cohésion, la famille jouant un rôle essentiel dans ce domaine. Nombre de cavaliers et de gradés entretenaient en effet des relations personnelles étroites comme le montre le choix des parrains et marraines ou tout simplement la participation de l’ensemble ou partie de la brigade aux événements heureux ou malheureux de la vie familiale. Ceci peut se constater dans les brigades de la compagnie de la généralité de Paris, comme dans celles de la lieutenance de Nantes ou celles de la lieutenance de Blois(17). Les relations étaient d’autant plus étroites au sein de l’unité que le personnel était éloigné de sa propre famille. De plus, les relations s’établissaient parfois d’unité à unité, sans qu’il soit toujours possible de déterminer l’origine des liens, dont certains peuvent remonter à un passage dans le même régiment(18). En outre, comme nous l’avons vu, le mariage était considéré de manière positive par les différentes autorités dans la mesure où il était gage de stabilité mais aussi d’intégration dans la communauté que la brigade devait protéger et surveiller. Ceci est d’autant plus vrai que l’endogamie professionnelle semble avoir été rare, ce qui explique en partie le faible nombre d’enfants du corps et de dynasties de cavaliers. De nombreux gradés et cavaliers épousaient des femmes issues de milieux proches de leur second métier ou de leurs milieux d’origine(19). Le second métier des cavaliers ou gradés était de surcroît complété par le travail des femmes fréquent à l’époque. Les inspecteurs soulignaient parfois que sans l’apport financier du travail des femmes, les cavaliers auraient eu les plus grandes difficultés à joindre les deux bouts. Après 1778, lorsque l’exercice d’un second métier pour le personnel subalterne de la maréchaussée devint matériellement impossible, et que l’interdiction fut plus scrupuleusement respectée, certains cavaliers s’en remirent à leur épouse pour poursuivre leur seconde profession. Ainsi en 1771, Charles Valtin, exempt à Sens était accusé par le prévôt de faire le commerce de grains et de tenir une boutique de mercerie ; l’inspecteur rejetait cette accusation estimant qu’il « est reconnu que c’est sa femme qui fait le commerce de grains, mais qu’elle ne fait pas de mercerie, le débit du sel et du tabac se fait par sa fille »(20). On voit mal comment les cavaliers qui possédaient un cabaret purent accepter de tout perdre à cause de l’obligation de vivre en caserne(21). Le travail des membres de la famille, femmes et enfants outre les avantages pécuniaires qu’il présentait, permettait aussi une meilleure insertion dans la société locale et constituait de plus une source supplémentaire de renseignement.

Le cas particulier des familles d’officiers

En 1778, l’autorisation préalable au mariage fut aussi imposée aux officiers(22). En revanche, ils purent continuer à se loger comme ils l’entendaient. La première de ces mesures fut sans doute prise en raison de la modification du recrutement et de la création du grade de sous-lieutenant. Mais elle ne changea pas grand-chose, les officiers étant déjà mariés, comme le personnel subalterne, au moment où la décision fut prise et l’autorisation semblant n’avoir été qu’une formalité. L’essentiel était que l’épouse soit d’assez bonne famille et surtout suffisamment bien dotée pour permettre à l’officier de tenir son rang, ce qui avait été toujours la règle. Avant 1778 de surcroît, le mariage revêtait une grande importance en raison de la préservation de la structure en offices. L’office représentait un investissement et un véritable patrimoine pouvant être transmis au fils ou au gendre. Le choix de l’épouse était donc primordial : elle devait apporter autant que faire se pouvait, à la fois argent et relations.

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Gravure conservée
au musée de la gendarmerie

C’est ce qui explique l’existence de véritables dynasties à la tête des lieutenances, moins fréquemment à celle des compagnies, ainsi que les relations de parenté au sein du corps des officiers dans certaines compagnies. Dans la compagnie d’Île-de-France, la dynastie des Rulhière commença à servir dès la fin du XVIIe siècle. Trois de ses membres devinrent inspecteur des brigades de la compagnie, le dernier d’entre eux, Anne-Jean-Auguste, étant ensuite nommé à la tête de la Garde de Paris puis à celle de la 29e division de Gendarmerie chargée de la sûreté de la capitale. Cette famille était de plus liée par divers mariages à d’autres familles d’officiers de la compagnie. Lors de son passage à la Garde, Rulhière fut ainsi remplacé à la tête des brigades de l’Île-de-France par son beau-frère, Louis-Charles Marchais(23). À Blois, le lieutenant Delafosse fit pourvoir son gendre dans l’office qu’il abandonnait(24). En Bretagne, durant tout le XVIIIe siècle les Piquet de Melesse possédèrent l’office de prévôt, qui fut exercé soit par un membre de la famille soit par un membre de la famille de la Glestière dont une des branches occupait le poste de lieutenant de Nantes(25). Preuve de l’importance des alliances et de la constitution d’une famille, les efforts faits par Prioreau, prévôt de la compagnie des voyages et chasses pour trouver une épouse par l’entremise du comte d’Artois, frère du roi, quête qui ne fut pas couronnée de succès(26). Ainsi, comme pour le personnel subalterne, la famille était un important facteur de cohésion et facilita la naissance d’un vrai esprit de corps.

Une nécessaire tolérance

Au final, les familles furent véritablement acceptées plus que tolérées au sein de la maréchaussée. Les modifications tardives du statut et le désir de militariser au maximum l’institution ne purent contrebalancer le besoin, reconnu par le commandement, de stabiliser le personnel, ne serait-ce que pour éviter les problèmes de débordements sexuels, ainsi que l’importance jouée par les relations familiales tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du corps. Il faudrait sans nul doute nuancer un tableau qui reste encore très incomplet, faute d’études conduites sur l’ensemble des compagnies du royaume. Mais la maréchaussée, bien que son personnel ne soit pas caserné, préfigurait déjà la grande famille que devint la Gendarmerie nationale.

(1) Romaric Barré, La maréchaussée dans la lieutenance de Blois à la fi n de l’Ancien Régime (1760-1783), Mémoire de maîtrise sous la codirection de Jean-Noël Luc et Pascal Brouillet, Paris IV, 2000-2001, p. 213 ; Ian Cameron, Crime and repression in the Auvergne and the Guyenne, 1720-1790, Cambrige, 1981, p. 29 ; Éric Hestault, La lieutenance de maréchaussée Nantes à la fi n de l’Ancien Régime, (1770-1791), Maisons-Alfort, SHGN, 2002, p. 277-279. Pascal Brouillet, La maréchaussée dans la généralité de paris au XVIIIe siècle (1718-1791). Étude institutionnelle et sociale, thèse de doctorat sous la direction de Jean Chagniot, 2002, 2e partie chapitre 2. Une exception peut être : Christelle Gignoux estime que dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, seuls 20 à 21 % des cavaliers de cette compagnie étaient mariés, proportion qui paraît bien faible par rapport aux autres compagnies du royaume, La maréchaussée de la généralité d’Auch et de Pau, mémoire de maîtrise sous la direction de Christian Desplat, université de Pau — Pays de l’Adour, 1998.

(2) SHD, AG, 1 M 1782, pièce 142.

(3) Cordier de Perney, Essais historiques et critiques sur la maréchaussée, sans lieu, 1788, p. 83.

(4) AD. de Seine-et-Marne 755 F 10.

(5) Romaric Barré, La maréchaussée dans la lieutenance de Blois…, op. cit., p. 213.

(6) AM de Montereau, GG 17.

(7) SHAT, Yb 770 et AD de Seine-et-Marne, 100 J 792, Tables des mariages de la commune de Dammartin, 1631-1797.

(8) Musée de la gendarmerie, NM1 ; pièce 3.

(9) SHD, AG, Xf 19, loi du 16 octobre 1791.

(10) Ordonnance du 28 avril 1778, titre II, articles 9 et 17.

(11) Voir, par exemple, le long développement figurant à ce sujet dans Réflexions sur l’ordonnance du Roi concernant la maréchaussée, mémoire manuscrit, anonyme et sans date, SHD, AG, 1 M 1957.

(12) Général Larrieu, Histoire de la maréchaussée et de la Gendarmerie, Maisons-Alfort, SHGN, 2002., p. 157.

(13) Éric Hestault, La lieutenance de maréchaussée de Nantes…, op. cit., p. 277.

(14) L’article 18 précisait que les cavaliers hors service devaient rentrer à la caserne au plus tard à neuf heures du soir en hiver et onze heures en été ; l’article 19 portait obligation aux cavaliers de prévenir le chef de brigade de leur absence et leur imposait de ne sortir qu’en tenue ; l’article 20 imposait aux chefs de brigade de vérifier l’état de propreté des chambres.

(15) René Samson, Marginaux, Délinquants et séditieux dans le Beauvaisis, 1765-1790. CDDP, Beauvais, 1980, t 1, Vagabonds et mendiants à la veille de la révolution de 1789, p. 12.

(16) SHD, AG, Yb 795.

(17) Pascal Brouillet, La maréchaussée dans la généralité de Paris au XVIIIe siècle…, op. cit, 2e partie, chapitre 2 ; Éric Hestault, La lieutenance de maréchaussée de Nantes…, op. cit., p. 278-280 ; Romaric Barré, La maréchaussée dans la lieutenance de Blois…, op. cit.

(18) Voir dans Éric Hestault les relations établies entre un cavalier de la Roche-Bernard et un brigadier de Savenay, La lieutenance de maréchaussée de Nantes…, op. cit., p. 279.

(19) Voir le cas d’Arnoult Carion, cavalier de Melun, fils d’un maréchal de Sedan. AD de Seine-et-Marne, 88 E 126, contrat de mariage du 26 décembre 1751.

(20) SHD, AG, YB 790.

(21) Certains violèrent délibérément les prescriptions des ordonnances. En 1788, le brigadier de Pont-sur-Seine se plaignit à son lieutenant du comportement de Jean Sourin, un de ses cavaliers, qui refusait de loger à la caserne ; il avait acheté une maison sur la grand-route et y tenait auberge. AD des Yvelines, E 2975, lettre de Marie de la Tombette à Prioreau, en date du 18 avril 1788.

(22) Ordonnance de 1778, titre II, article 8.

(23) Sur la famille Rulhière voir Pascal Brouillet, « Noblesse militaire ou noblesse policière. L’exemple de la famille Rulhière au XVIIIe siècle », Combattre, gouverner, écrire. Études réunies en l’honneur de Jean Chagniot, Economica, 2003.

(24) Romaric Barré, La maréchaussée dans la lieutenance de Blois, op. cit., p. 118.

(25) Éliane Bertin - Mourrot, La maréchaussée en Bretagne au XVIIIe siècle, 1720-1790, thèse de doctorat de droit, Faculté de droit et sciences économiques, Université de Rennes, 1969, 2 vol., p. 49.

(26) Pascal Brouillet, La maréchaussée dans la généralité de Paris au XVIIIe siècle…, op. cit., 2e partie, chapitre 1.

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